La princesse Marie Antonovna Narychkine (Мария Антоновна Нарышкина), née princesse Sviatopolk-Tchetvertinsky (Varsovie 1779-Starnberg 1854) est une aristocrate russe qui fut la favorite d'Alexandre Ier de Russie.

Marie Narychkine
La princesse Narychkine par Salvatore Tonci (1756-1844)
Titre de noblesse
Princesse
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité
Famille
Famille Narychkine, Maison de Czetwertyński (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Tekla Kampenhausen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Dimitri Narychkine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Marina Gurieva (Naryshkina) (d)
Sophie Narychkine (d)
Emmanuel Dimitrievitch Narychkine (d)
Zenaida Narishkin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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La princesse est issue d'une lignée de princes rurikides polonais, son père est le prince Antoine-Stanislas Światopełk-Czetwertyński et sa mère est née Kopenhausen. Elle est d'une grande beauté et se trouve à quinze ans demoiselle d'honneur (Fräulein) à la cour impériale. Elle épouse à seize ans le prince Dimitri Narychkine, âgé de trente-sept ans, Oberjägermeister à la cour, c'est-à-dire grand-maître de la maison impériale[1]. Derjavine la décrit comme « douée de toutes les grâces d'Aspasie », d'où son surnom d'Aspasie du Nord, dans la bonne société de Saint-Pétersbourg qui la considère comme une courtisane. Elle s'attire les faveurs du futur empereur Alexandre en 1799, et cette liaison ne choque que peu de monde à la cour, l'épouse d'Alexandre étant d'ailleurs sans enfant. Alexandre a vingt-deux ans et la belle Marie vingt. Leur liaison affichée dure quinze ans et elle tente de prendre conseil pour faire annuler le mariage de l'empereur par l'Église orthodoxe en 1803, mais cela est refusé. L'empereur y trouve une seconde famille, bien qu'il soit marié avec l'impératrice Élisabeth Alexeïevna, née princesse de Bade, qui est aussi d'une certaine beauté. Elle donne le jour à trois filles et un fils de sa liaison avec l'empereur. Elle l'accompagne au congrès de Vienne de 1815, ce qui est critiqué par les diplomates et mal perçu par la société de l'époque, d'ailleurs le prince Boris Galitzine évoque le sujet avec l'empereur et lui déclare qu'il sera jugé au tribunal divin, ce qui impressionne Alexandre, traversé tout au long de sa vie de questions mystiques. Elle habite alors Paniglgasse N°60 et la maison est surveillée par les agents du baron Hager, chef de la police de Metternich qui s'inquiétait de savoir si les origines polonaises de la princesse pouvaient avoir une influence sur Alexandre.

Le couple se sépare définitivement en 1818 et l'empereur retourne auprès de son épouse, après un dur combat intérieur pendant l'été 1818, tout en qualifiant de ma famille la princesse et ses enfants, dans une lettre à sa sœur devenue récemment reine de Wurtemberg, et dont l'époux, le roi Guillaume, avait rompu son premier mariage pour elle.

Famille

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La princesse Narychkine en 1807 par Grassi (Dresde)

La princesse Narychkine a eu six enfants, dont trois meurent en bas âge :

  • Marie Dimitrievna (1798-1871), qui est la véritable fille du prince Dimitri, et qui épouse le comte Nicolas Gouriev (1792-1849)
  • Élisabeth (1803, morte en bas âge),
  • Élisabeth (1804, morte en bas âge),
  • Sophie (1808-1824), fille de l'empereur (unique enfant reconnu par l'empereur[2])
  • Zénaïde (1810, morte en bas âge),
  • Emmanuel Dimitrievitch Narychkine (1813-1901), fils de l'empereur (non reconnu) ?
  1. Il meurt en 1838.
  2. Franck Ferrand, « La mort d'Alexandre Ier », émission Au cœur de l'histoire, 6 mars 2013

Bibliographie

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  • Daria Olivier, Alexandre Ier, le prince des illusions, Paris, Fayard, 1973
  • (de) Karin Feuerstein-Praßer, Die Preußischen Königinnen, Piper Verlag GmbH, 2003

Voir aussi

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