Gouvernement Charles Dupuy (1)

Le premier gouvernement Charles Dupuy est le gouvernement de la Troisième République en France du au .

À la suite de la démission du gouvernement d'Alexandre Ribot le , le président Sadi Carnot choisit Charles Dupuy pour former le nouveau gouvernement et conserve les principaux ministres du cabinet précédent. Lui-même passe de l'Instruction publique au ministère de l'Intérieur à la place de Ribot.

Composition

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Ministres nommés le 4 avril 1893

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Charles Dupuy
Fonction Image Nom Parti politique
  Président du Conseil des ministres   Charles Dupuy Union des gauches
(Union républicaine)
 
Charles Dupuy
Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre de l’Intérieur   Charles Dupuy[1] Union des gauches
(Union républicaine)
  Ministre des Affaires étrangères   Jules Develle[2] Union des gauches
(Union républicaine)
  Ministre de la Justice   Eugène Guérin Gauche républicaine
  Ministre des Finances   Paul Peytral Union anticléricale des députés Républicains radicaux
  Ministre de la Guerre   Julien Loizillon[2] Indépendant
  Ministre de la Marine   Adrien Rieunier[2] Indépendant[3]
  Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes   Raymond Poincaré Union des gauches
(Républicains progressistes)
  Ministre des Travaux publics   Jules Viette[2] Union anticléricale des députés Républicains radicaux
  Ministre du Commerce, de l'Industrie et des Colonies   Louis Terrier Union anticléricale des députés Républicains radicaux
  Ministre de l'Agriculture   Albert Viger[2] Union anticléricale des députés Républicains radicaux
  Sous-secrétaire d'État aux Colonies (auprès du ministre du Commerce)   Théophile Delcassé[2] Union anticléricale des députés Républicains radicaux

Les élections d'août-septembre à la Chambre des députés se traduisent par un renouvellement important du personnel politique, un recul des droites conservatrices au profit des républicains modérés et un progrès des radicaux et des socialistes. Dupuy est lui-même réélu dans la circonscription du Puy et favorise des candidats monarchistes et catholiques ralliés, ce que radicaux et socialistes ne peuvent lui pardonner[4]. Sur le plan extérieur le cabinet poursuit la politique de rapprochement franco-russe.

Fin du gouvernement et passation des pouvoirs

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Le , à la suite du retrait des ministres radicaux (Paul Peytral, Louis Terrier et Jules Viette) au cours d'un débat suivant le discours de la politique générale du gouvernement, Charles Dupuy présente la démission du Gouvernement au président de la République, Sadi Carnot avant d'être mis en minorité par un vote de l'Assemblée.

À partir du , plusieurs hommes politiques comme le président Carnot, Raymond Poincaré ou Jules Méline, sollicitent vainement Jean Casimir-Perier à démissionner de ses fonctions de Président de l'Assemblée nationale, mais celui-ci refuse dans un premier temps.

Le , Carnot charge Eugène Spuller (plusieurs fois ministres sous sa présidence et celle de Jules Grévy, proche de Léon Gambetta) de former le nouveau gouvernement, mais la combinaison est un échec.

Le , Casimir-Perier accepte, à contrecœur, de former un ministère.

Le , Casimir-Perier arrive à former un gouvernement et prend place.

Notes et références

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  1. Membre du précédent gouvernement ayant changé de poste
  2. a b c d e et f Membre du précédent gouvernement ayant conservé son poste
  3. Ses positions ultérieures en font un libéral et nationaliste, proche de l'Action libérale populaire.
  4. « DUPUY Charles dit CHARLES-DUPUY », sur senat.fr (consulté le ).

Articles annexes

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